C’est dans la bonne humeur et en toute convivialité que les participants à notre excursion annuelle, retrouvée dans son originalité, sont montés dans l’autocar à « 8h précises » pour une escapade à Rouen, afin de visiter deux musées peu proposés dans les circuits touristiques habituels.
La première visite au eu lieu au musée Le Secq des Tournelles, seul musée consacré à la ferronnerie en France, et peut-être dans le monde.
Installé dans l’ancienne église Saint Laurent datant du XVIe siècle, il est riche d’une collection de plus de 15 000 pièces allant du Moyen-Âge au XIXe siècle. Tout ce que les ferronniers d’art ont su créer à partir du métal rougi, pour le travailler dans un but décoratif ou utilitaire, est rassemblé dans ce lieu : enseignes, grilles, rampes d’escalier, serrures et clés, heurtoirs de porte, bijoux, instruments scientifiques de métiers et de chirurgie. Notre guide, spécialiste de cet art, nous a captivés avec moult détails sur les principales pièces exposées.
C’est en quittant à regret ce lieu que nous avons déambulé dans le vieux Rouen en direction du restaurant pour admirer le Palais de Justice, ancien Parlement de Normandie, construit à la fin de l’époque gothique de 1500 à 1550. Gravement endommagé pendant la dernière guerre, il porte encore les cicatrices de cette période. Puis nous avons emprunté la rue du Gros Horloge, artère principale du centre historique où les commerces ont bien changé (elle fut la première rue piétonne en France).
On ne peut aller à Rouen sans admirer la cathédrale, chef d’œuvre de l’art gothique, immortalisée par Claude Monet, puis la rue Saint Romain, quartier des antiquaires, et sa plus ancienne maison à colombages de la ville datant de 1466. Ce fut ensuite la place et l’église Saint Maclou, autre joyau du style gotique flamboyant, avec un passage dans l’Aitre Saint Maclou, ancien charnier magnifiquement restauré aujourd’hui, dont les sculptures aux motifs mortuaires ont été très remarquées par nos amis.
Puis nous sommes arrivés place Saint Marc, avec son marché et ses brocanteurs pour déjeuner chez « Madame » où un repas salutaire a été apprécié par tout le monde.
L’après-midi, nous étions attendus au musée National de l’Éducation, rue Eau de Robec, situé dans une maison à colombages typique de la ville.
Et là ... ce fut la surprise de se retrouver dans l’ambiance de « l’école ancienne » où beaucoup de souvenirs de jeunesse sont réapparus.
Le musée conserve plus de 900 000 pièces et objets concernant l’histoire de l’éducation et de l’enfance en France de la Renaissance à nos jours. Il s’agit de la plus importante collection du patrimoine éducatif en Europe. Peintures, estampes, images populaires, matériel pédagogique, mobilier scolaire, travaux d’élèves et d’enseignants, jeux éducatifs ... y sont exposés.
Notre guide, au travers de ses commentaires, a su nous faire ressentir une certaine nostalgie et retrouver des souvenirs.
La visite s’est terminée par un atelier d’écriture avec l’utilisation de la plume d’oie et sergent-major lors d’une petite dictée style « certif ». Et c’est avec les doigts tachés d’encre violette que nous avons quitté le musée, en admirant les façades des anciennes maisons de la rue, pour reprendre notre car et revenir par la vallée de la Seine et la route des chaumières, via le pont de Brotonne. Sur notre trajet, Vatteville-la-Rue, construite sur le tracé d’une voie antique et ancien port de pêche jusqu’à la création du Havre, la magnifique forêt de Brotonne où cerfs, chevreuils et sangliers évoluent parmi les chênes, hêtres et autres résineux, les villages d’Aizier et de Vieux Port aux multiples chaumières restaurées ont ravi les Amis du Musée.
Tous sont rentrés heureux de cette journée, la tête remplie de belles images, de belles émotions et de belles découvertes et ont remercié chaleureusement Françoise Halley et Claude Baumann.