Cet éventail acquis par le biais d'Internet montre sur une de ses faces le casino-salon de Trouville après sa rénovation de l'hiver 1903-1904, consécutive à son incendie d'août 1903... Mais pourquoi trouve-t-on le casino de Biarritz sur son autre face ?
Parce qu'à cette date, les deux casinos étaient dirigés par un même homme : Alfred Boulant (souvent mal orthographié Bouland, voire Boulland). Arrivé à l'été 1896 pour prendre les commandes des deux casinos trouvillais de l'époque (le Salon et l'Éden Casino), il quitta Trouville à la fin de la saison 1908 et fut remplacé par Eugène Cornuché l'année d'après...
L'homme poursuivit sa carrière à Biarritz où il fut, entre autres, propriétaire du casino Bellevue, puis le concessionnaire du casino municipal, au point d'être surnommé « le grand seigneur du tapis vert». Il est décédé en octobre 1927.
S'il est aujourd'hui totalement oublié à Trouville, ce n'est pas le cas à Biarritz où un square porte son nom, tandis qu'à Bayonne, c'est une rue proche des arènes. Toujours à Biarritz, Alfred Boulant et sa famille ont fait l'objet d'une exposition présentée en août 2016.